"Je pensais pouvoir tenir
Et que rien ni personne ne pourrait fissurer ce qui me compose
Bien au-delà de ma fierté
Je pensais pouvoir tenir
Mais je n’ai pas vu
Pourtant, moi qui sais si bien ressentir les éclats, tout comme les déchirures
Je n’ai pas vu et j’ai cru pouvoir passer
J’ai cru pouvoir traverser
Et rester pur au cœur de ce qui ne l’était plus
…
Je tombe
…
C’est cela alors la chute
Celle dont on parle, on l’évoque, on l’oublie vite
On s’en débarrasse de peur qu’elle nous attrape et nous entraine à son tour
Comme une ancienne amie dont on ne se sépare plus
Parce qu’elle nous fait croire à l’amour
Alors que tout s’effondre
Et que c’est trop dur
Oui, c’est trop dur
C’est trop dur d’arrêter
…
Je tombe
…
Je vois qu’à chaque seconde, à chaque souffle, je perds mes illusions
Elles se détachent de moi comme des pétillements et vont s’éteindre dans l’ombre
Mais elles chantent dans cette dernière spirale, elles me remercient de cette vie
Que je leur ai permis pleine et sans retenue
Libre
Affranchie
J’ai été parfois tout l’univers et les galaxies réunis
Dans cette danse insensée et du oui infini
Qui permet un instant, de tout comprendre
De tout être
Je suis maintenant ce point qui file
Comme une ancienne étoile qui goute l'ultime illusion
Celle de s’éteindre ici
... et que tout s’arrête
dans le vide"