La solitude de l’âme qui vient vivre la séparation, est quelque chose de très intime, qui se vit dans sa chair, dans ce « vague à l’âme », dans ce qui se perçoit parfois en nous comme un sentiment trouble, au plus profond de notre être, ce passage dans un vide qui semble être traversé d’impressions, de résonances quantiques, de mémoires sans notion de temps, ce quelque chose qui manque, ce quelque chose qui fait que l’on ne se sent pas « tout à fait présent », pas « tout à fait entier », pas encore à sa place, indescriptible et en même temps commun a « tout ce qui est humain ».
Dès tout petit, après l’arrivée et l’innocence des premières semaines, des premiers mois, nous nous coupons progressivement de la source, il peut alors s’installer un sentiment fort de solitude, présent et vivant dans son monde intérieur et ce sentiment peut devenir « comme une habitude », comme quelque chose de connu mais qui est, en réalité, étranger à soi-même, un sentiment qui ne parait pas juste dans la vérité et la transparence de la perception de qui l’on est, et qu’on souhaite ne plus s’adresser, ne plus s’illusionner.
Mais quand je ressens que mon âme va retrouver la lumière, quand je sais que ma personnalité fait partie de mon âme, quand je sens sa source, sa multiplicité d’unité, quand je sais qu’elle est là pour « apprendre à revenir », quand je sais qu’elle est là pour apprendre à chanter le chant divin, la mélodie des étoiles dont elle vient, celle qui la faisait tellement vibrer, rayonner, expanser, cette beauté de la vie arrive alors à exister ici et à émaner la lumière des infinis.
Dans l’illusion du chaos existe la plénitude d’être parfaitement à sa place, une âme qui expérimente une personnalité venue explorer la nature de son humanité.